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LA
MONTAGNE PERDUE


La Sonora.


CHAPITRE I
SANS EAU


« Mira ! Mira ! El Cerro Perdido ! »

« Regardez ! Regardez ! La Montagne-Perdue ! La voilà ! Si nous ne touchons pas au but, nous la voyons ! Elle semble faire partie du ciel, on dirait un nuage, mais c’est elle, cela ne peut être qu’elle assurément !  !  ! »

Le cavalier qui venait de pousser cette exclamation n’était pas seul. L’emploi des monologues est réservé au théâtre et il est rare que dans la vie ordinaire on éprouve le besoin d’exprimer pour soi-même ses pensées à haute voix.

Ce cavalier, monté sur un petit cheval gris pommelé, s’avançait en tête d’une nombreuse caravane, au milieu de deux ou trois gentlemen également à cheval. Derrière eux venaient d’autres cavaliers, puis d’énormes chariots recouverts d’une toile bise. Ces derniers étaient