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La planche vola en l’air. (Page 85.)


franchir l’ouverture que j’avais pratiquée. Ne voulant pas prendre la peine de l’agrandir, j’eus recours à l’expédient qui m’avait déjà réussi et qui consistait à couper les attaches et à dérouler l’étoffe.

Ce procédé était commode ; mais, hélas ! il devint la source d’embarras inattendus, comme j’eus bientôt après l’occasion de le constater.

Ma besogne marchait assez bien, quand, tout à coup, je dus la suspendre, parce qu’il ne me restait plus de place pour rejeter l’étoffe derrière moi. Mon appartement, la caisse à biscuits et l’autre caisse, tout était plein. Ce fait ne m’alarma point tout d’abord ; mais, avec un peu de réflexion, j’en reconnus toute la gravité : il était évident que je ne pouvais plus continuer avant d’avoir fait disparaître le monceau d’étoffe que j’avais si étourdiment accumulé. Pour cela, comment faire ? Je ne pouvais le détruire ni par le feu ni autrement ; je ne pouvais plus en diminuer le volume ; je l’avais déjà pressé autant qu’il pouvait l’être.

C’est maintenant que je reconnaissais l’imprudence que j’avais commise en déroulant les pièces. En cet état, l’étoffe occupait nécessairement un espace beaucoup plus considérable, et il ne m’était plus possible de les rétablir comme je les avais trouvées. Elles gisaient de tous côtés dans la plus grande confusion ; je n’aurais même pas pu les re-