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Je vous tiens donc à la fin… (Page 79.)


en rouleaux comme le drap, mais tellement serrée qu’en employant toutes mes forces je n’aurais pas réussi à retirer une seule pièce du ballot.

Combien j’aurais préféré rencontrer du drap ! car j’aurais pu l’enlever complètement afin de me frayer un passage, tandis que cette balle de toile me présentait un obstacle presque insurmontable. C’est à peine si j’aurais pu l’entamer avec mon couteau, et, pour en venir à bout, il m’aurait fallu au moins une semaine. Mes provisions seraient toutes épuisées auparavant.

Je ne m’arrêtai donc pas un instant à une idée si peu pratique.

Je restai quelque temps pensif, me demandant quel parti j’allais prendre ; mais le temps était trop précieux pour le gaspiller en réflexions. L’action seule pouvait me sauver. Aiguillonné par cette pensée, je me remis bien vite à la besogne.

Je me proposais maintenant d’enlever le drap contenu dans la seconde caisse, de la défoncer et de voir ce qu’il y avait de ce côté. Il me fut très difficile de retirer les deux ou trois premières pièces. Malheureusement le bout des rouleaux était tourné de mon côté, ce qui en rendait l’extraction très laborieuse. Après bien des efforts, je parvins à en détacher quelques-uns, et les autres vinrent ensuite plus aisément. Comme dans l’autre caisse, je trouvai d’énormes rouleaux, trop gros pour