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J’étendis la main. (Page 58.)


mités et enfin sa circonférence à la partie la plus renflée. Avec ces trois dimensions, je pouvais dire, à un litre près, combien il contenait de pouces cubes d’eau. Ce nombre, divisé par 69, me donnerait ensuite le nombre de litres ; mais la difficulté consistait à prendre les trois dimensions. Comment faire ? Rien de plus facile que de mesurer la longueur, mais impossible d’obtenir les circonférences, puisque je ne pouvais ni atteindre le sommet de mon tonneau ni en contourner les extrémités. Autre difficulté : je n’avais pour opérer mes mesures ni règle ni cordeau.

J’étais néanmoins résolu à ne point abandonner mon plan avant d’y avoir mûrement réfléchi. Cette occupation m’aiderait à passer le temps, ce qui était pour moi d’une importance capitale. Mon vieux maître d’école m’avait inculqué cette vérité précieuse que la persévérance conduit souvent au succès, alors même que le succès semblait impossible. Je me déterminai en conséquence à ne point considérer mon projet comme impraticable, tant que je n’aurai pas épuisé toutes les ressources de mon imagination. Ma persévérance fut récompensée en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous le décrire ; le moyen de jauger mon tonneau me fut révélé. Ce fut en cherchant comment je pourrais parvenir à déterminer les différents diamètres, que je le découvris. Il me fallait pour