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Je tins bon cependant. ( Page 19.)


Je dus m’y reprendre à plusieurs fois avant d’atteindre la ligne d’eau ; le reste fut plus aisé, et je gagnai bientôt le sommet. J’étendais déjà la main pour saisir le tonneau et je me félicitais du succès de mon escalade, quand un nouvel obstacle vint anéantir mes espérances : mon bras était trop court pour atteindre le bord supérieur du tonneau ; ma main arrivait à peine à la partie renflée qui ne m’offrait aucune prise. Je ne pouvais donc ni me hisser sur le tonneau, ni conserver ma position ; en quelques secondes mes forces s’épuisèrent, et je fus forcé de me laisser glisser au bas du poteau.

Je recommençai plusieurs fois sans succès. J’avais beau étirer bras et jambes, je ne pouvais m’élever assez haut pour atteindre le sommet du tonneau. Ma main n’en dépassait pas le milieu, et comme je ne trouvais rien pour me soutenir, il me fallait bien vite glisser à terre.

Si j’avais eu un couteau, j’aurais pu faire des entailles au poteau et y reposer mes pieds ; mais, à moins de faire usage de mes dents, il fallait renoncer à cet expédient. Je ne savais vraiment quel parti prendre, quand une idée lumineuse vint à mon aide. Pourquoi, me dis-je, n’élèverais-je pas avec des pierres, jusqu’à hauteur de la ligne d’eau, une plate-bande sur laquelle je prendrais position ? Rien de plus simple. J’avais déjà remarqué que quelques pierres avaient été em-