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« Pauvre Frank Armstrong ! » (Page 45.)


Elle était suffoquée par les sanglots, et toute tremblante d’indignation sur sa selle.

« Voyons, voyons, miss Dashwood, dit le capitaine avec fermeté, il ne faut raisonner que sur des faits, que diable ! et non pas sur des hypothèses !… M. Armstrong ne semble pas être avec le détachement, c’est vrai. Mais je n’aperçois pas non plus Flèche-Rouge, le plus fin limier de la plaine. Pourquoi ne pas supposer qu’ils sont simplement restés en arrière ? En tous cas, nous pouvons en avoir le cœur net en allant au-devant de M. Van Dyck.

— Au-devant de ce monstre ?… Jamais ! — Non, je vous en prie, capitaine, retournons plutôt au camp. Il ne sera pas dit que moi, l’unique amie de M. Armstrong, — oui, l’unique, je le vois bien, — je sois allée souhaiter la bienvenue à celui qui l’a trahi, — qui l’a abandonné, j’en suis sûre. — Quand je suis l’amie de quelqu’un, capitaine, c’est pour tout de bon !

— Je le vois bien, je le vois bien ! répondit Jim Saint-Aure. Eh bien ! donc, retournons au camp, ou nous allons nous laisser surprendre ici… »

Nettie ne se le fit pas dire deux fois, tourna bride et mit son cheval au galop, suivie de près par le capitaine.

Ils trouvèrent le camp sens dessus dessous, le colonel-commandant Saint-Aure à cheval, les fourgons formés en carré, avec les che-