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La pêche commença (Page 67.)


des milles sans apercevoir ni signe de terre, ni un passage quelconque pour pénétrer dans la forêt ; naturellement, ils voulaient essayer de l’autre côté dans l’espoir d’être plus heureux.

Il était aisé de mettre la tête du radeau vers l’eau libre de la lagune, et aisé de continuer dans la même route, tant que le soleil serait bas. C’est ce qu’ils firent.

Mozey, qui se piquait d’être le meilleur marin à bord, fut celui à qui on confia la voile, tandis que Trevaniow lui-même, agissant comme pilote, prit une des pagaies pour gouverner, la seconde était tenue par Tipperary Tom comme une sorte de gouvernail supplémentaire.

L’Indien s’occupa de surveiller le séchage de la viande, qui s’accomplissait d’une façon satisfaisante à l’aide du brûlant soleil brillant au-dessus d’eux.

Les jeunes gens se tenaient assis près de l’extrémité épaisse de la souche que Mozey avait facétieusement qualifiée de tillac. Ils s’occupaient tantôt à causer, tantôt à jouer avec les animaux qui avaient partagé leurs périls.

La conversation roulait naturellement sur l’espoir d’être bientôt hors du gapo ; il faudrait plus ou moins de temps pour échapper à ce désert d’eau, mais peu importait du moment que l’on voyait une fin à la situation.

Il y avait assez de viande, si on l’économi-