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Il saisit entre ses doigts nerveux les jambes délicates d’un oiseau. (Page 40.)


zontaux pour qu’ils pussent se coucher ou se percher.

Ils se virent menacés de passer la nuit sur l’eau !

La situation devenait grave. Le guide le savait. Rester dans l’eau pendant la nuit, même dans les tropiques, devait avoir de sérieuses conséquences — peut-être fatales ! Il fallait à tout prix s’installer dans les sommets des arbres.

On y parvint, mais non sans de grandes difficultés.

L’escalade fut extrêmement laborieuse, et nos aventuriers, après cela, ne trouvèrent que des branches assez minces sur lesquelles ils durent s’accrocher comme ils purent, à condition de ne point se laisser aller à un repos absolu, car le moindre oubli pouvait occasionner une chute.

Enfin leur supplice cessa avec l’aurore. Ils se remirent en route, mais plus lentement que jamais ; car, à mesure que leurs forces diminuaient, les embarras causés par les plantes aquatiques semblaient augmenter. — La lagune, ou plutôt ses bords, étaient maintenant complètement encombrés de racines et de feuillages. Qu’on songe qu’avec cela ils n’avaient pas soupé la veille, et que leurs estomacs en marquaient un terrible mécontentement.

Une distraction apporta un instant de trêve à leurs misères. Ils virent quelque chose