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Ils relevèrent la noyée. (Page 35.)


continuant son explication, ainsi appelé parce qu’on pourrait le comparer au four sur lequel nous cuisons notre « cassava, » et aussi parce que, vous le voyez, c’est le perchoir favori du « piosoca. »

Par « piosoca », l’Indien voulait désigner le singulier jacana de la famille des « Petame-deidæ » dont il y a des espèces en Afrique et en Amérique.

Nos aventuriers n’aperçurent pas d’abord le Tapuyo se glissant dans l’eau et s’en allant à la nage sous les branches tombantes des arbres, mais arrivé à l’endroit où les piosocas se jouaient, ils l’entrevirent saisissant entre ses doigts nerveux les jambes délicates d’un oiseau arrêté sur la feuille de lis. Au même instant, sa femelle terrifiée s’envola en criant, tandis que le mâle restait captif sous l’étreinte du Tapuyo.

Bientôt une flamme rouge brilla entre les branches basses de l’arbre et annonça que le Tapuyo voulait ajouter un « plat » au menu restreint du souper. En effet, on ne s’endormit qu’après avoir savouré la viande du jacana rôti.

Au point du jour, nos aventuriers commencèrent leur voyage. Les plus grandes précautions avaient été prises pour assurer la solidité des appareils natatoires, car la plus petite crevasse, en admettant l’eau, pouvait amener les conséquences les plus graves. Munday les avait recouverts d’une nouvelle couche de