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Bientôt une flamme brillante éclaira. (Page 29.)


Sud (bien qu’ils soient très gourmands des noix du Brésil) ont soin de ne point se trouver dans la circonférence de l’arbre, où ses fruits, en tombant, pourraient les atteindre. Ces animaux n’ont aucune crainte du sapuçaya, bien que ses péricarpes soient aussi grands et aussi lourds que les noix brésiliennes.

Mais les premières ne tombent pas à terre, ou, quand cela arrive, c’est seulement lorsque l’opercule s’est fendu, et que l’énorme gland a éparpillé son contenu, ne laissant qu’une écaille mince et vide.

C’est pour cette raison que les noix du sapuçaya sont plus rares dans les marchés, et se vendent à un prix plus élevé. Comme elles s’échappent spontanément du péricarpe, elles sont à la merci des premiers venus : oiseaux, quadrupèdes, singes. Les noix du Brésil sont mieux défendues de l’atteinte des gourmands, grâce à leur enveloppe épaisse et ligneuse. Les singes mêmes ne peuvent y goûter que lorsque quelque animal, pourvu de dents aiguës, leur en ouvre l’enveloppe ; ce service leur est rendu généralement par les rongeurs, dont les espèces les plus connues sont le cutia et le paca. Un des spectacles les plus risibles qu’on puisse voir dans les forêts de l’Amérique du Sud, c’est celui d’un groupe de singes guettant les opérations d’un « paca », et s’élançant ensuite pour prendre de force l’énorme péricarpe, lorsqu’il a été assez ouvert pour qu’ils en extraient le contenu.