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« Vite, sautez à la mer, petite Rosita ! » (Page 14.)


tion, et, indiquant un certain arbre, ajouta :

« Voilà, voilà l’espèce même que je cherchais, — holà ! couverte de sipos aussi, — autre chose dont nous avions grand besoin, — des cordes et de la poix tout ensemble. Le Grand-Esprit nous protège, jeune homme.

— Qu’est-ce ? demanda Richard. Je vois un grand arbre chargé de sipos comme vous dites. Mais quoi ! c’est vert et en végétation. Le bois est plein de sève et pourrait à peine flotter seul. Nous ne pouvons construire un radeau avec cela. Les sipos peuvent assez bien servir de cordes, mais le bois ne peut faire notre affaire, même si nous avions une hache pour le couper.

— Le Mundrucu n’a besoin ni de hache ni de bois, tout ce qu’il désire, c’est la sève de cet arbre, et quelques-uns des sipos que vous voyez tenant aux branches. Nous trouverons les couples sur le sapuçaya, après que nous serons de retour.

— La sève ! Pour quoi faire ?

— Regardez bien cet arbre, jeune maître, ne le connaissez-vous pas ? »

Le jeune homme, ainsi questionné, tourna ses yeux vers l’arbre, et se mit à l’examiner plus attentivement. Festonné comme il l’était par les enlacements de plusieurs espèces de plantes grimpantes, il devenait difficile de distinguer son feuillage de celui des parasites. Cependant quelques feuilles lui permirent de reconnaître son espèce : l’une des plus esti-