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Chacun put chercher un refuge sur l’arbre. (Page 12.)


d’espoir en cela, nous nous trouvons trop loin du bras de la grande rivière. Nous ne verrons aucun arbre flottant ici, qui puisse nous permettre de faire un radeau.

— Pourquoi sommes-nous venus alors ?

— Si nous espérions trouver du bois, nous pourrions nous en aller comme nous sommes venus. Nous transporterons tout notre monde sans cela. Suivez-moi, jeune maître. Il nous faut entrer davantage dans le gapo ; le vieux Munday va vous montrer comment on construit un radeau sans arbres.

— Allons ! cria le jeune homme. Je suis prêt à vous aider, mais je n’ai pas la plus légère idée de ce que vous voulez faire.

— Vous allez voir, jeune maître, reprit le Mundrucu en s’élançant de nouveau pour nager ; venez, juste dans mon sillage ! Si je ne me trompe pas, nous aurons bientôt les matériaux pour faire un radeau, ou quelque chose qui en tiendra lieu pour le présent. Venez. » Le Mundrucu ajouta quelques autres paroles, mais le bruit de l’eau causé par le plongeon de son corps robuste empêcha son jeune compagnon de les entendre.

Ce dernier obéit aux conseils de l’Indien.

Les deux nageurs continuèrent leur course le long d’arcades couvertes d’un feuillage si luxuriant, que les rayons du soleil tropical y pénétraient à peine. — L’Indien s’avançait le premier, le jeune garçon le suivait.

Tout à coup l’Indien poussa une exclama-