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Jim eut soin de se coucher dans l’herbe. ( Page 38.)


L’un de ces hommes n’était autre que M. Mark Meagher, le correspondant du Herald, en quête de son très problématique conseil de guerre indien. Mais son plus vieil ami aurait à coup sûr été excusable de ne pas le reconnaître, tant sa physionomie et son costume avaient subi de changements en quelques jours.

Quant à ses compagnons, il n’y avait pas de doute possible sur leur identité. C’étaient tous deux des « hommes de la plaine, » comme on dit dans le Grand-Ouest, c’est-à-dire des blancs qui en sont graduellement venus à faire du désert leur véritable patrie.

L’un d’eux était un grand garçon solidement bâti, avec de larges épaules et une tête qui semblait deux fois aussi grosse qu’elle l’était en réalité, par la grande quantité de cheveux et la longue barbe d’un noir de jais dont elle se trouvait garnie. Mais l’expression de son visage aux traits réguliers et purs, et surtout de ses grands yeux bien fendus, n’en était pas moins séduisante par le caractère de franchise et de calme courage qui en était le trait dominant. Il était vêtu d’une chemise rouge et d’un pantalon de peau engouffré dans de grandes bottes, et sa coiffure était un chapeau blanc si plein de trous qu’il n’en restait plus guère que les bords. Son arme unique, un fusil Remington du calibre 44, était déposée à terre, à portée de sa main.

Cet homme était connu dans la plaine sous