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« Patience, nous montons vous délier ». (Page 68.)


votre père, qui a toujours ôté un bon père, demeure avec lui, il faut qu’il se sente lié à Stebbins de façon à ne pouvoir lui échapper. Il y aurait donc du danger à nous révéler à Hickmann Holt. Je pense qu’il faut délivrer Lilian sans son assistance, la ramener à la clairière où nous ferons bonne garde et ne faire connaître à son père qu’après l’avoir arrachée à Stebbins le lieu où il pourra retrouver ses deux filles.

— Oui, dit Marian, ce plan est le seul bon. Mais je dois aller avec vous pour décider ma sœur. D’ailleurs, je ne saurais rester ici sans partager les hasards de votre expédition.

— Suvanée vous suivra, dit la Chicassaw en caressant la main de la chasseresse.

— Ah ! dit le capitaine en souriant, elle en viendra à ses fins cette fois. »

Cette réflexion de bon augure engagea l’Indienne à donner quelques indications précieuses sur le train mormon. Il comptait environ cent hommes et l’on ne pouvait espérer leur livrer combat avec les faibles ressources dont on disposait. Qu’étaient quatre fusils, en comptant le rifle de la chasseresse, contre un bataillon bien armé et déterminé à garder ses captures ?

La ruse était donc le seul moyen à employer, et encore il fallait se hâter de la mettre en œuvre, avant que le train n’eût gagné la cité du Lac salé.

Édouard Warfield émit une proposition,