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Le capitaine se mit à manger. ( Page 61.)


leurs griffes ! Ils traitent même leurs captives avec une barbarie inconnue aux autres Indiens. Songez qu’ils voulaient attacher à ce poteau de mort la pauvre Maranée.

— Quoi ! la belle chasseresse demi-sang ?

— Elle-même, celle qui vous a conduit au camp Utah.

— Quand donc ? où l’avaient-ils donc prise ? Comment a-t-elle pu leur échapper ?

— Carambo ! Voilà bien des questions à la fois, camarade. Je vais y répondre à ma manière. Elle tomba au pouvoir de ces brutes aux environs des Big-Timbers.

— Mais, par quel hasard se trouvait-elle dans un lieu aussi désert ? Depuis que le fort de Bent a été abandonné, il n’y a plus de settlement de blancs dans ces parages.

— Ah ! c’est là le plus étrange de l’histoire ; j’en ai su le détail par don José lui-même.

— Qui est ce personnage ?

— Ah ! ah ! vous le connaissez, à coup sûr, et vous vous inclinerez quand je vous aurai dit son nom américain. Je vous parle du célèbre trappeur Walker.

— Oh ! certes, je connais ses exploits.

— Eh bien ! donc, Walker était l’ami, le frère juré du chef des Utahs, ou plutôt, il était son instituteur et comme son père adoptif, se trouvant de vingt ans plus âgé que ce brave jeune Utah, qui porte son nom maintenant. C’est Walker qui a délivré la jeune fille et l’a confiée à Wa-ka-ra. Aussi Maranée