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Se croyant a l’abri. ( Page 37.)


Stebbins. Mais, au lieu de se fâcher contre cet homme-là, mon père m’a recommandé de ne pas l’irriter et a prétendu que John était un véritable ami pour nous, un peu vif de caractère peut-être, et n’aimant pas le caquet sans raison des petites filles, mais tout dévoué à notre famille. Quant à Marian, mon père m’a prié de ne jamais lui parler d’elle si j’aimais son repos.

« Voilà, mon cher cousin, le peu que j’ai pu apprendre. C’est bien assez pour vous faire de la peine et me désoler. Où est notre pauvre Marian ? Vit-elle encore ?… Oh ! j’espère que oui ; je serais trop malheureuse d’avoir à pleurer ma sœur, qui a toujours été si tendre et si dévouée envers moi. C’est une trop vaillante créature pour ne pas avoir su déjouer les pièges qui peut-être lui ont été tendus. Espérez donc la revoir, comme je l’espère moi-même.

« Adieu, mon cher cousin, je suis votre bien triste et toujours affectueuse

« Lilian Holt. »

Une heure après avoir lu cette lettre, les deux amis couraient vers Memphis de toute la vitesse de leurs chevaux. De là, un bateaii à vapeur devait les transporter à Little-RoG et un autre les amènerait à Van Buren.