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« Oh ! capitaine ! cria-t-il, c’est une brouette. » (Page 35.)


soit le confident des inquiétudes que j’éprouve à son sujet.

« Pendant longtemps, mon père et John Stebbins ne m’ont rien répondu lorsque je leur ai demandé si nous allions rejoindre Marian. Seulement mon père devenait sombre à chacune de mes questions, et demeurait le reste de la journée sans prononcer une parole. Enfin, hier, sans égard pour l’ennui que je lui causais en le tourmentant ainsi, je lui ai parlé de ma sœur. Il est sorti brusquement de l’hôtel où nous logeons, et John Stebbins m’a grondée, m’a dit que j’étais une sotte de tracasser ainsi mon père et m’a défendu de lui reparler de Marian.

« — Une fois pour toutes, a-t-il conclu, ne vous occupez point de votre sœur. Elle est « perdue pour vous. »

« Alors je me suis mise à pleurer :

« — Vous ne voulez pas dire qu’elle est « morte ? » lui ai-je dit en le suppliant de me répondre.

« Il m’a répliqué d’un air si méchant : « Morte ou non, je vous jure que vous ne la reverrez jamais. Ainsi ne vous occupez pas « d’elle » — que je me suis mise à trembler. Puis je me suis sentie assez forte pour braver ce vilain homme et je lui ai dit bien en face : « C’est donc que vous l’avez tuée ! »

« Il est devenu furieux et m’a dit de mauvaises paroles. Quand mon père est revenu, je me suis plainte à lui des procédés de John