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« Vous êtes déterminé à le suivre ? » (Page 27.)


ce qu’il ne pouvait décider, même par conjecture.

Comme si les éléments eussent voulu se mettre à l’unisson avec l’âme d’Édouard Warfield, de gros nuages noirs obscurcirent tout à coup le ciel.

Il pleuvait à torrents lorsqu’il arriva à la hutte ; aussi dut-il sacrifier les scrupules de sa délicatesse ; et avant d’entrer ou plutôt de frapper à la porte, il conduisit à l’écurie, qu’il trouva vide, son arabe tout ruisselant ; puis, le cœur ému par la pensée que Holt préméditait encore quelque querelle, il s’achemina vers la hutte, s’étonna lorsqu’il en trouva la porte toute grande ouverte… et poussa un cri de douloureuse surprise lorsqu’au premier regard jeté dans l’intérieur, il vit qu’elle était abandonnée.

« Partis ! s’écria-t-il, ils sont partis ! »

Tout à coup, son regard tomba sur quelques feuilles de papier, mises en évidence sur la table de sapin, et maintenues en place par deux petits cailloux. Il s’en empara et tressaillit en voyant au bas de la dernière page la signature : Lilian Holt.

Ainsi le lien qu’il avait cru à jamais rompu se rattachait par la volonté même de la jeune fille ! Après un moment d’émotion pendant lequel tous ces menus caractères dansèrent devant les yeux d’Édouard Warfield sans qu’il pût distinguer le moindre mot, il lut la lettre suivante :