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« Qu’y a-t-il ? » (Page 13.)


à Lilian, qui s’était assise à l’ombre pour lire, et elle s’enfonça dans la forêt.

À un mille de l’établissement du squatter, était une clairière qui ne devait rien au travail humain, oasis naturel de verdure à l’endroit le plus touffu de la forêt. Un chasseur qui s’était arrêté à l’entrée de la clairière, s’était assis sur un tronc d’arbre renversé.

C’était un fort bel homme de vingt-cinq ans environ, de physionomie ouverte et franche, mais assez négligé quant à sa toilette. Sa chevelure noire tout ondoyante n’avait été lustrée par aucun cosmétique ; ses traits réguliers étaient hâlés par le soleil, et il paraissait peu se soucier de faire valoir ses avantages extérieurs, très réels toutefois. Quant à son costume, si ses formes le faisaient valoir, il était exempt d’élégance. Une tunique de peau de daim, à collet frangé, dessinait sa taille ; des chausses de drap vert, assez usé pour offrir des teintes brunes, couvraient ses jambes, et d’épais mocassins à semelles de cuir chaussaient ses pieds. Une casquette en peau de racoon (sorte de blaireau) était posée sur sa tète. Une ceinture autour de la taille, un couteau dans sa gaine, un rifle sur l’épaule, complétaient l’équipement du jeune homme.

Il restait ainsi assis, absorbé dans des pensées qui paraissaient mélancoliques, lorsque trois Indiens débouchèrent dans la clairière du côté opposé à celui de sa halte.