Page:Reid - Aventures de terre et de mer, Hetzel, 1891.djvu/395

Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est notre ami Cubissa qui nous écrit. (Page 91.)


pare ; richesse ou pauvreté, heur et malheur, mettons tout en commun.

— Herbert, dit Kate, après ce que vous avez tenté pour sauver ses jours et les miens, mon père lui-même, s’il pouvait nous entendre, mettrait ma main dans la vôtre. Mais Trusty vous a dit la vérité, c’est moi qui suis pauvre, c’est vous qui êtes riche.

— Vous dites vrai, cousine, répondit vivement Herbert en serrant la jeune fille sur sa poitrine, je suis riche, en effet, car un cœur comme le vôtre est le plus précieux des biens, et si je vous ai bien comprise, ce trésor est à moi. »

Avant de quitter le Trou-du-Spectre, Cubissa avait pris ses mesures pour que Chakra ne pût lui échapper. Celui-ci, ignorant que son asile avait été envahi pendant la nuit, devait tôt ou tard revenir au gîte.

Quaco et ses hommes, parmi lesquels se trouvait le prince Cingües, se blottirent dans l’arbre où le myal-man avait coutume de cacher son embarcation, et ils replacèrent le canot dans la position exacte où Chakra l’avait laissé, afin que celui-ci n’eût aucun soupçon.

Quand l’aube commença à paraître, quatre formes sombres se dessinèrent au sommet de la roche, juste au-dessus de l’escalier qu’elles descendirent avec précaution.

La brume empêchait de distinguer quels étaient ceux dont les silhouettes glissaient