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Herbert respecta cette effusion de douleur. ( Page 87.)


et non miss Kate à laquelle la juridiction de la Jamaïque n’accorde que 1 500 livres sur toute la fortune de son père.

— C’est une abominable iniquité ! s’écria Herbert. S’il est vrai que la loi m’attribue le pouvoir de déposséder une orpheline, je renonce à bénéficier de mes droits. Accepte qui voudra un tel héritage.

— Il trouvera preneur, répliqua M. Trusty. À votre défaut, M. Jacob Jessuron, dont les liens de parenté avec le custos viennent après les vôtres… »

M. Trusty ne put achever ; il fut interrompu par Kate qui s’adressant à Herbert : « Je vous remercie, lui dit-elle, de l’intérêt que vous prenez à ma triste destinée ; mais qu’elle qu’elle soit, je saurai la subir, mon cousin.

— Chère Kate, lui dit Herbert, je ne sais si M. Trusty est sûr de ce qu’il avance, mais devant Dieu qui lit dans mon cœur, devant Yola et Cubissa qui nous entendent, je vous supplie de m’écouter. Nous sommes, vous et moi, deux enfants isolés, seuls rejetons d’une famille disparue. J’ai donc le devoir de remplacer auprès de vous tous ceux qui vous manquent. J’ignore si les lois de votre pays vous feront riche ou pauvre, mais que nous soyons propriétaires de Mount-Welcome, ou que je sois forcé de courir les bois avec les Marrons pour chercher notre subsistance, disposez de moi. Que désormais rien ne nous sé-