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Chacun tenait un fusil. (Page 70.)


Quaco s’en approcha, non sans se sentir ému, et le toucha avec précaution.

« Un homme, murmura-t-il, mort ou endormi ?

— Mort ! fit-il une seconde après, ses doigts ayant rencontré le front glacé du cadavre, mort et froid. »

Herbert et Cubissa s’avancèrent.

Qui était-ce ? le planteur ou le groom ? ou quelque autre voyageur dévalisé et tué par les deux Espagnols ?

Il suffisait de toucher les cheveux pour s’assurer que c’était, en tout cas, un homme blanc.

« Attrapez-moi un cocuyo, dit le capitaine marron à son lieutenant. »

Quaco sortit de la hutte. Sur la lisière de la forêt couraient de petites lueurs formant comme une voie lactée en mouvement. C’étaient des lampyres ou mouches phosphorescentes (pyrophorus nuctilacens). À de plus longs intervalles passaient des étincelles plus vives, d’un vert doré.

Quaco ôta son vieux chapeau et le lança en l’air ; après quelques instants de cet exercice, il avait fait un prisonnier qu’il rapporta dans la hutte.

Mais le nègre ne se contenta pas de la lumière que projetait les tubercules du thorax de l’insecte ; grâce à sa science des forêts, il pouvait obtenir mieux.

Il écarta les élytres avec ses doigts, et