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Ses bras pendants étaient la preuve de la réalité de son sommeil. (Page 57.)


que ses membres fussent engourdis au point de lui causer une douleur presque intolérable. Le Jessuron restait rivé sur son siège.

Cubissa pouvait maintenant voir une lumière bleue glisser sur la cime des arbres, et en tournant la tête, il apercevait les teintes rosées qui commençaient1 à blanchir la cime du Jumbé-roc.

« Que faire ? se disait-il. Si je reste plus longtemps sur mon arbre, je ne puis manquer d’être découvert par les esclaves et les gens du penn qui vont partir à leur ouvrage ! »

Le Marron se fût estimé heureux de pouvoir quitter son poste sans avoir rempli le but qui l’y avait attiré, quitte à inventer un autre moyen de communiquer avec Herbert Vaughan. Tandis qu’il projetait de se laisser glisser à terre sans attirer l’attention, ses yeux se reportèrent sur la véranda ; le jour qu’il avait tant redouté et qui se levait définitivement, lui servit à constater que le Juif dormait enfin ! Jessuron s’était laissé vaincre par la fatigue et ses bras pendants étaient la preuve de la réalité de son sommeil.