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La jeune esclave à genoux devant sa maîtresse. (Page 30.)


d’un gros arbre, il commanda à Quashie de le servir.

Quashie procéda à l’ouverture du sac, et il en tira un chapon rôti, du jambonneau et du pain, avec diverses sortes d’accessoires. Une bouteille de claret se trouva en dessous, et on y joignit la gourde d’eau-de-vie que Smythje posa sur le gazon.

Le chasseur saisit le couteau et la fourchette que lui présentait Quashie, et il prouva qu’il était plus adroit dans le maniement de ces armes que dans celui du fusil ; en un clin d’œil, le chapon fut découpé selon les règles, et M. Smythje commença à fonctionner avec une véhémence des plus inquiétantes pour Quashie qui se disait : « Damné seigneur glouton, lui avaler jusqu’il la dernière miette, et boire la dernière goutte. »

L’appétit du maître enfin satisfait, M. Smythje abandonna les débris du festin à Quashie avec ordre de les expédier au plus vite. Pendant ce temps, le cockney voulut tenter une excursion solitaire, car la perspective de retourner à Mount-Welcome avec une carnassière vide répugnait à sa vanité ; aussi reprit-il tout son harnais et, rempli d’une ardeur nouvelle, il s’éloigna, laissant Quashie occupé à nettoyer la carcasse du chapon et à égoutter la bouteille de claret.

M. Smythje se trouvait à peine à deux cents mètres de l’endroit où il avait pris un lunch,