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« Étrange ! » s’écria le dandy. (Page 10.)


« Cousin Herbert ! » lui disait-on.

En s’approchant de l’angle du bâtiment d’où cet appel semblait partir, il aperçut Kate à une fenêtre.

« Ne soyez pas fâché, lui dit-elle ; mon père est un peu souffrant ; pardonnez-lui. »

Le jeune homme ouvrait les lèvres pour répondre lorsque Kate reprit :

« Vous avez refusé l’argent de mon père, mais vous accepterez le mien ; c’est peu de chose, prenez-le cependant, ou bien vous me ferez un gros chagrin. »

Un objet brilla dans l’air et tomba en rendant un son métallique ; une petite bourse de soie attachée par un ruban bleu gisait aux pieds d’Herbert.

Il la ramassa et parut hésiter un moment à la garder.

Mais après un instant de réflexion : « Merci, Kate, lui dit-il, vous avez été bonne pour moi… Peut-être ne nous reverrons-nous jamais, mais je n’oublierai pas qu’il n’a pas dépendu de vous que le fils de mon père ait trouvé en vous une sœur et une amie. »

Il détacha alors le ruban bleu qui nouait la jolie bourse, le fixa à sa boutonnière et renvoya avec adresse la bourse elle-même et son contenu à travers la baie de la fenêtre.

Avant que la jolie créole eût pu ajouter un mot de consolation et d’adieu, Herbert avait quitté le jardin et s’éloignait de Mount-Welcome.