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Des femelles portant leurs petits sur leur dos. (Page 85.)


donné par les Vee-Boërs à l’oiseau que nous appelons le secrétaire, Serpentarius reptilivorus. Les colons africains le tiennent en grande estime à cause des services qu’il leur rend par sa chasse aux reptiles. Leurs lois punissent même d’une amende assez forte quiconque tue un de ces oiseaux.

Ce qui a valu à ces échassiers le nom de secrétaire, c’est une sorte d’épi de petites plumes qui sort obliquement de leur couronne et rappelle vaguement ces plumes d’oie que les élèves du temps jadis nichaient derrière leur oreille.

Les deux slangvreters étaient en chasse, et au moment fructueux de la curée. Le mâle venait de s’emparer d’un grand serpent vert. Il le tenait encore dans son bec et s’apprêtait à le jeter à terre pour lui rompre l’épine dorsale. Les ailes en mouvement et le cou tendu en avant, la femelle se disposait à partager ce festin avec son époux. Les deux échassiers se trouvaient si près des haleurs que ceux-ci s’attendaient à voir les deux oiseaux s’enfuir à leur approche en abandonnant leur proie.

Mais ces slangvreters avaient leur jeune famille à protéger ; ils laissèrent le serpent à terre, et, au lieu de se sauver bien loin, ils se précipitèrent vers un buisson de mimosa voisin en poussant des cris de terreur. Un son guttural leur répondit du fond de ces mimosas et indiqua où se trouvaient leurs petits. Bientôt les haleurs aperçurent le nid. C’était