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Mac Diarmid se précipita vers la table. (Page 13.)


monsieur à l’air sombre et fatal que vous avez salué comme nous sortions du Hall ?

— C’est Mac Diarmid, répondit Armstrong, un homme brave et intelligent, mais, pour le moment, très à plaindre, et dont l’infortune me touche vivement. C’était mon meilleur ami à l’École ; son histoire ne peut guère vous intéresser…

— Mais pourquoi donc n’était-il pas en uniforme ?

— Parce qu’il a été renvoyé, l’autre jour, juste à la veille des examens, par suite d’une lâche dénonciation dont l’auteur est resté malheureusement inconnu.

— Et pourquoi l’a-t-on renvoyé ?

— Voici. Sa conduite n’était pas toujours régulière, la discipline lui pesait. Il se mettait souvent dans son tort pour des fautes sans gravité et collectionnait les mauvais points par suite d’infractions légères. Or, le soir même de l’arrivée de la commission d’examen, il était venu me voir dans ma chambre, et nous bavardions en fumant, après l’extinction des feux. C’est contraire au règlement, mais consacré par l’usage, et nos officiers ferment les yeux sur ces vétilles, à moins qu’on ne les oblige à les voir. Un misérable est allé nous dénoncer aux commissaires, qui étaient justement en train de faire une ronde. Quel est le coupable de cette vilenie ? Je ne saurais le dire. Ce doit être quelqu’un d’étranger à l’École, car il n’y a pas, je