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« Bon courage, Katrinka, » dit Piet. (Page 66.)


sa responsabilité, et auquel il devait aide et protection, ce chef, si peu soucieux de son devoir, n’était autre que Jan Van Dorn.

La mère de Laurens succomba en quelques jours, tuée par cette fatale nouvelle. Après ce second deuil, Karl de Moor, à moitié fou de douleur, vendit à vil prix ses propriétés, et se mit ensuite en quête de ce Jan Van Dorn, qu’il ne connaissait pas, mais qu’il considérait comme le meurtrier de son fils. De là le secret de sa haine contre le baas et sa famille.

Il s’était dit dans l’égarement cruel où le plongeait sa douleur :

« Œil pour œil, dent pour dent. Si Jan Van Dorn a un fils, je tuerai ce jeune homme, et sa mère en mourra, comme est morte la mère de mon Laurens. »

Mais Jan Van Dorn menait à cette époque une vie errante qui rendait sa rencontre assez hasardeuse. Ce ne fut qu’au moment de son émigration que Karl de Moor parvint à le rejoindre.

On a vu comment ce sombre personnage avait endormi peu à peu la méfiance des Vee-Boërs. On a oompris que sans lui les émigrants n’auraient point perdu leur troupeau de moutons, et que la mort mystérieuse d’une partie des chevaux et des bœufs était due à Karl de Moor.

Si le brave Hildy avait été épargné jusque-là, c’est parce que Karl de Moor méditait tout