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Un émoi incompréhensible régnait sous le mowana. (Page 39.)


Klaas Rynwald et Hans Blom furent stimulés par cette exhortation ; ils rougirent même d’avoir montré leur désespérance.

Le baas reprit :

« Cherchons ensemble comment nous pourrions nous tirer d’affaire.

— Ce serait fort simple, dit Hans Blom, si nous n’étions que des hommes ici.

— Que feriez-vous en ce cas ? lui demanda le baas.

— Dans notre condition actuelle, ruinés comme nous le sommes par la perte de nos troupeaux, nous n’aurions qu’à rebrousser chemin et à retourner dans notre pays. Là, nous trouverions l’emploi de notre activité, et peut-être se rencontrerait-il, dans nos anciennes connaissances, des gens ayant assez confiance dans notre honnêteté pour nous donner à crédit un petit groupe de bétail, que nous ferions prospérer et qui composerait les éléments de notre nouvelle aisance, une fois que nous aurions acquitté notre dette.

— Et nous subirions la dépendance que nous voulions fuir ! s’écria le baas. Nous deviendrions les sujets de l’Angleterre, nous dont les ancêtres ont colonisé le Transwaal et l’ont fait, par leurs peines et leurs combats contre les sauvages et le climat, la patrie libre des Boërs libres. Ah ! plutôt mourir ici que d’aller tendre le cou à un injuste servage !

— Et puis, ajouta Klaas Rynwald, en sou-