Page:Reid - Aventures de terre et de mer, Hetzel, 1891.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le pauvre buffle était prisonnier. (Page 27.)


deux assez forts pour supporter le poids d’un homme.

La joie de Piet diminua singulièrement lorsqu’un examen plus attentif lui fit connaître les deux arbres jumeaux pour des Doorn-boom, c’est-à-dire des acacias épineux dont le tronc hérissé de piquants eut découragé d’une ascension le singe le plus hardi.

Mais la nécessité impose des hardiesses devant lesquelles on reculerait de sang-froid. Piet n’avait que le choix entre un danger mortel et une difficulté cuisante. Il lui fallait se laisser lacérer par les épines du doorn-boom ou rester à terre pour y être transpercé par les cornes du taureau.

Le seconde alternative ne représentant qu’une mort horrible, il n’y avait pas à hésiter. Le jeune chasseur enlaça de ses bras le tronc épineux d’un des acacias jumeaux.

Mais il était déjà trop tard. Un choc violent venait d’atteindre l’arbre à sa face opposée. Le contre-coup fut si rude que le jeune Boër alla rouler à dix pas sur l’herbe de la prairie où il resta un moment sans connaissance. Il avait été lancé comme une pomme d’un pommier qu’on secoue.

En reprenant ses sens, Piet se trouva couché à quelques pas de l’acacia, et couvert de sang et de contusions. Il se tâta, et ne se sentant aucune avarie sérieuse, il se souleva avec précaution sur son coude pour examiner les environs. Comment expliquer ce fait étonnant ?