Page:Reid - Aventures de terre et de mer, Hetzel, 1891.djvu/205

Cette page n’a pas encore été corrigée

Sous le nom général de « recado » ou selle, nous avons : 1° le caronillo, peau de mouton placée directement sur le dos du cheval ; 2° la jerga primera, morceau de tapis d’environ un mètre carré, déposé sur le caronillo ; 3° la jerga segunda, morceau plus petit, de la même étoffe, étendu sur la partie inférieure de la jerga primera ; 4° la carona de vaca, environ un mètre carré de cuir de vache non tanné étendu sur les tapis ; 5° la carona de zuela, morceau de même grandeur de cuir tanné ornementé avec des estampages ; 6° le recado proprement dit, qui est la charpente de la selle, rembourrée en paille et couverte de cuir estampé ; 7° la cincha, ou sangle, faite d’une épaisse bande de cuir cru et serré, non par des bandes, mais par des anneaux de fer au travers desquels passe la courroie qui sert à la tirer : le corrion. La cincha s’étend par-dessus la selle et embrasse tous les articles déjà mentionnés ; 8° le cojinillo, appelé quelquefois pellon, qui est un drap de laine, noir ou blanc, recouvrant le tout et recouvert lui-même par le sobre puesto ; 9° le sobre-puesto, petit morceau de tapis ou de peau de loup étalé sur le cojinillo ; 10° la sobre-cincha, courroie resserrant le tout et attachée par une boucle. En outre, il y a le chapeado, bande d’argent qui traverse le front du cheval ; le fiador ou bricole très ornée autour de son cou, et le pretal, brillante ceinture argentée qui est de proportion colossale et passe devant sa poitrine. En ajoutant les étriers, on aura l’équipement complet de la monture d’un gaucho. (P. 22.)

27. Ces ouragans ont un caractère différent. Le « temporal » prévient de son approche et est toujours précédé de trois journées lourdes et pluvieuses. La « tormenta » éclate soudainement et est une espèce de typhon. (P. 23.)

28. L’arbre ninay de l’Amérique du Sud appartient à la famille des sensitives et prévient toujours de l’approche d’une tormenta en fermant les corolles de ses fleurs. (P. 23.)

29. Littéralement « boule perdue » ; la signification spéciale de ces mots résultera de l’explication du gaucho (P. 26).

30. Nom donné à une espèce d’arbre de la famille des acacias à cause de la dureté de son bois. Quebracho, ou casseur, signifie qu’il briserait la hache avec laquelle on voudrait l’abattre. (P. 26.)

31. L’arroyo est un ruisseau coulant entre deux berges élevées et à pic. (P. 27.)

32. Vautour-dindon de l’Amérique Espagnole, nommé Jofilote au Mexique. Dans les autres portions du continent de l’Amérique du Sud, on l’appelle urubu et gallinazo. Certains voyageurs ont cru que le turkey buzzardu des États-Unis et le gallinazo sud-américain étaient un même oiseau. Ils sont cependant entièrement distincts ; ce dernier est beaucoup plus beau que son congénère du nord. Son plumage est plus brillant, tandis que sa tête chauve, son cou et ses pattes, au lieu d’être d’un blanc grisâtre, sont d’une couleur rouge vif. Il existe au moins quatre espèces distinctes de ces petits vautours noirs sur le continent de l’Amérique. (P. 27.)

33. Les Hispano-Américains, aussi bien au nord qu’au sud du continent, donnent au jaguar le nom de « tigre ». Le nom de jaguar est un mot guarani, le seul correct pour cet animal dans l’Amérique du Sud. (P. 28.)

34. Le vizcacha (Lagoslomus tachodactylus) ressemble à un gros lapin, mais ses incisives sont plus longues et sa queue est allongée. (P. 34.)

35. Le riacho de l’Amérique du Sud est un cours d’eau tributaire d’une grande rivière. Il ressemble au bayon de la Louisiane. En temps d’inondation, son courant change de direction et revient sur lui-même. (P. 36.)

36. Le garzon est la plus grande des grues de l’Amérique du Sud. Il possède une hauteur de cinq pieds ; ses jambes sont longues et grêles ; son bec pointu est immense ; il a sous la gorge un sac rouge comme un pélican, et son plumage est presque d’un blanc de neige. (P. 37.)

37. La gymnote possède une merveilleuse puissance électrique. Les chevaux et les bestiaux qui passent à gué les marécages ou ruisseaux peuplés par ces singulières créatures succombent souvent sous leurs chocs galvaniques. L’incident que nous rapportons est en parfaite concordance avec les phénomènes observés. (P. 39.)

38. La vara est une mesure espagnole dont la longueur est d’environ 85 centimètres. (P. 42.)

39. Danta, nom donné au tapir dans les contrées hispano-américaines. Parmi les Portugais, l’animal est plus connu sous le nom de gran bestia (la grosse bête). Outre le tapir commun à toute l’Amérique tropicale, on en a découvert dernièrement une autre espèce plus petite qui habite les terres élevées et les montagnes et qu’on appelle pour cette raison danta de sierra ou « tapir de montagne ». (P. 43.)

40. Celui qui suit une piste, batteur d’estrade, de rastro, piste. (P. 44.)

41. Cardon est le nom d’une plante gigantesque de l’espèce des orties et qui est bien connue sur certaines parties des pampas où elle couvre d’immenses espaces nommés cardonales. (P. 45.)

42. Avestruz est le nom donné par les gauchos à l’autruche de l’Amérique du Sud (Rhea Americana). (P. 45.)

43. La chemise portée par les gauchos aux jours de fête — dias de fiesta — est un objet très coûteux, fabriqué avec la plus fine batiste et souvent brodé avec beaucoup de goût. (P. 46.)

44. Grue-soldat, ainsi nommée à cause de la poche rouge qu’elle porte sur la poitrine et qui lui donne une sorte d’aspect militaire. (P. 47).

45. Gringo, nigaud, est un terme de mépris fréquemment employé par les Hispano-Américains pour désigner un Européen ou toute autre personne étrangère à leur pays ou à leurs habitudes. (P. 47.)

46. Espaces marécageux recouverts en général par des roseaux ou par de hautes herbes aquatiques. (P. 47.)

47. Nom donné par les gauchos aux œufs épars du Rhéa. (P. 51.)

48. L’avestruz petise appartient à des latitudes plus froides que celles fréquentées par les espèces plus grandes. Elle ne dépasse pas au nord le Rio-Colorado qui borne les plaines de la Patagonie. (P. 51.)

49. On n’a découvert que récemment qu’il existe deux espèces de rhéas. Le vieux moine styrien Dobrizhoffer, qui écrivit une Histoire des Abipones, tribu des Indiens Chaco, mentionne les deux espèces dans son livre. Cependant son assertion resta discré-