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Et portant avec précaution leur léger fardeau. (Page 73.)


Nacéna avec le même succès. La jeune fille s’était débattue énergiquement ; elle avait voulu crier, mais elle n’en avait pas eu le temps. Cypriano, après l’avoir bâillonnée, lui avait en outre jeté son poncho sur la tête.

En un clin d’œil, les deux femmes avaient été liées et garrottées de façon à leur rendre toute tentative de fuite impossible.

La sorcière vit que c’était sérieux, et, bien que ses yeux brillassent dans leurs orbites comme deux charbons ardents, elle n’essaya point de résister.

« Il s’agit maintenant, dit le gaucho, de mettre nos prisonnières à l’abri des regards curieux et de ne pas l’ester au milieu de ce sentier. Les passants sont rares par ici, c’est vrai, mais la sorcière que je tiens pourrait témoigner que le lieu est cependant moins sûr et moins solitaire qu’elle ne le croyait. Allons, mes enfants, à chacun sa part ; faites comme moi et suivez-moi. »

Soulevant comme une plume la sorcière, il se dirigea du côté du banyan, dont les racines entrecroisées leur offraient une retraite où ils pourraient délibérer en paix. Cypriano et Ludwig agirent de même avec Nacéna, et, portant avec précaution leur léger fardeau, ils suivirent de près le gaucho.

Le trajet n’était, du reste, que de quelques pas.

Les prisonnières, portées par leurs ravisseurs, furent bientôt installées sous l’ombre