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Il n'existait point de sentier. (Page 66.)


la montagne. Ils apercevaient la fumée, mais la ville elle-même leur était cachée par un rideau de palmiers. Cependant, du sommet de l’éminence, il était évident qu’on pouvait en avoir une vue complète.

Le gaucho saisit tous ces détails d’un coup d’œil. Il observa en outre que la montagne était boisée jusqu’à son sommet et que, par conséquent, d’aucun point de la plaine des gens occupés à la gravir sous le couvert des arbres ne pouvaient être aperçus. Du côté où ils avaient fait halte, la pente était douce et semblait praticable à des chevaux.

Ces circonstances suffisaient pour tracer à Gaspardo la ligne de conduite qu’il avait à suivre.

« C’est ici que nous devons monter, dit-il en montrant la montagne et en parlant avec l’autorité que lui donnait son expérience. Il nous reste juste assez de jour pour nous éclairer jusqu’à notre arrivée au sommet même du mont. Une fois là, nous examinerons, et c’est cet examen seul qui nous indiquera ce qu’il nous reste à faire. Vamos arriba, muchachos! »

Gaspardo, en guise de péroraison à son discours, appliqua un bon coup d’éperon à son cheval. Ses compagnons le suivirent. En dépit de leur impatience, ils sentaient qu’il avait raison, et bientôt tous trois s’avancaient à l’ombre des grands arbres dont les longues palmes s’étendaient comme de vastes éven-