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La construction en était toute primitive. (Page 60.)


rivés en vue de la ville des Tovas ou du moins en vue de l’endroit où elle s’élevait. Ils la reconnurent de loin, grâce à la fumée des nombreux feux qui se tordait en spirales au-dessus de la cime des palmiers. La journée allait finir ; l’air était tranquille et la fumée montait tout droit vers le ciel.

Ils firent halte pour se consulter sur la façon la plus prudente d’approcher. Devaient-ils entrer hardiment dans la ville et y déclarer sans détour leurs intentions ?…

Cypriano et Ludwig l’auraient fait tous les deux sans hésiter, mais poussés par un motif différent. Le premier bouillait d’impatience et était torturé par son anxiété d’apprendre le sort de sa cousine, de sa fiancée. L’autre, également inquiet, espérait encore, car il avait toujours foi dans l’amitié de Naraguana dont il ignorait la mort. Il voulait lui demander la punition des meurtriers de son père et il ne doutait pas de l’obtenir de sa justice, quelle que fut la qualité des coupables.

Gaspardo, agité par des sentiments moins passionnés, pouvait mieux réfléchir. Après un instant de délibération, il déclara qu’il fallait avant tout observer leurs ennemis, qu’il pouvait n’être pas indifférent de les aborder à tel moment ou à tel autre, que son avis était en un mot que la plus grande prudence seule pouvait les conduire au succès.

Du point où ils s’étaient arrêtés, la route directe vers la tolderia contournait la base de