Page:Reid - Aventures de terre et de mer, Hetzel, 1891.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le vieux mâle gisait inanimé. (Page 49.)


des jambes, l’oiseau les sentit toutes les deux enlacées par un nœud solide. Il trébucha et tomba sur l’herbe.

Prompt comme l’éclair, le faux garzon était sur lui, et frappé d’un coup violent à la tête, dont le gaucho lui avait donné le secret, le vieux mâle gisait inanimé sur le vert gazon, tandis que sa compagne effrayée, les ailes ouvertes et courant de toute sa vitesse, disparaissait dans les hautes herbes de la pampa.

Ludwig avait examiné ce spectacle avec un vif sentiment d’intérêt, et Gaspardo en salua l’heureux succès par un cri de joie. Puis tous deux s’empressèrent de se rendre auprès de Cypriano pour l’aider à traîner son énorme gibier.

Le gaucho en choisit les plus fins morceaux, et les trois voyageurs affamés se préparèrent à souper des cuisses de l’autruche, avec une satisfaction d’autant plus grande que leur repas avait été pour eux plus problématique.

Cependant on n’avait ni préparé le feu, ni ramassé de bois. Gaspardo et Ludwig avaient été trop occupés de suivre l’expédition de Cypriano contre l’autruche pour penser à autre chose.

L’affaire terminée, ils l’aidèrent à traîner le rhéa à leur bivouac. Leur concours n’était pas superflu : l’oiseau pesait autant qu’un gros mouton.

Tandis que le gaucho, avec son couteau toujours prêt, dépeçait la venaison, Ludwig