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Il y eut une lutte violente au milieu du riacho. (Page 39.)


bien des sottises dans ma vie, et, s’il faut tout dire, elles vous ont été utiles à vous-mêmes. Je m’en suis souvenu à propos de notre caverne, tout à l’heure, quand il s’agissait d’abattre à coups de fusil notre second tigre. L’affaire était chanceuse. C’est grâce à la mémorable leçon de notre vieux maître que j’ai donné la préférence à notre fusée sur une décharge d’artillerie dont l’effet n’était pas certain. Pour en revenir à nos raies électriques, je ne me doutais pas, à l’époque où s’est passée l’histoire que je viens de vous raconter, que j’aurais à me tirer d’affaire avec elles aujourd’hui et dans une circonstance aussi sérieuse que celle dont nous sortons. Soyez sur, mon cher Ludwig, que le souvenir du bœuf et de la leçon énergique subie à cause de lui m’a inspiré heureusement tout à l’heure, quand je me suis servi de mon cheval comme d’un remorqueur pour le vôtre.

— Pauvre Gaspardo, dit Cypriano, c’est pourtant vrai que nous voici tenus de bénir le vieux maître d’école auquel il a dû un enseignement si difficile à oublier. »

La conversation continua sur les raies électriques.

« Vous dites que vous avez vu des raies électriques, cousin ? demanda Ludwig. À quoi ressemblent-elles ?

— Le gaucho peut vous le dire mieux que moi.

— À quoi ressemblent-elles, Gaspardo ?