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Il y avait là, en tout, une vingtaine d’hommes. (Page 17.)


nerveux à longue crinière et à longue queue. Deux d’entre eux avaient pour selle un recado17, le reste n’avait pour en remplir l’office qu’un morceau de peau de bœuf ou la peau du cerf des pampas. Dans tout le cortège on n’aurait pas trouvé un étrier ou, un éperon ; pour bride, une courroie de cuir cru, nouée autour de la mâchoire inférieure du cheval, permettait à ces cavaliers de guider leurs montures avec autant d’adresse qu’au moyen d’un mors mameluc18.

Il y avait là, en tout, une vingtaine d’hommes sur lesquels dix-neuf étaient vêtus de la même façon, bien que la matière de leurs vêtements fut différente. C’était le plus simple des costumes. Leurs corps étaient couverts de la poitrine jusqu’à la moitié de la cuisse par un court vêtement ressemblant au sarreau des Indiens du nord ; il n’était pas tissé, c’était simplement la peau d’une bête sauvage. Pour les uns c’était la robe rouge du puma, chez d’autres la fourrure mouchetée du jaguar et du yaguarundi, ou celle du chat gris des pampas, du loup aguara, de la mutria ou loutre, ou bien encore la sombre peau du grand mangeur de fourmis 19. On voyait sur eux la dépouille de presque toutes les espèces connues des quadrupèdes du Chaco.

Les sauvages différaient des Peaux-Rouge du nord en ce qu’ils ne portaient ni pantalons ni mocassins. La douceur de leur climat les dispensait de se couvrir de ces vêtements. Les