Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/350

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE LXII

À demi suffoqué


Une fois débarrassé des chapeaux, et installé à leur place, j’avais l’intention de faire sauter le couvercle de la caisse, si la chose était possible, ou d’y pratiquer l’ouverture de rigueur. Mais d’abord il fallait procéder à mon examen habituel pour savoir à quoi j’aurais affaire ensuite, afin de ne pas m’exposer à prendre une peine inutile.

Je passai donc la pointe de mon couteau entre les fentes du couvercle, pour tâter l’objet qui se trouvait au-dessus de moi. C’était un ballot, car je sentais de la toile ; mais un ballot qui me parut élastique ; du moins il ne m’offrait pas grande résistance, la lame de mon couteau s’y enfonça jusqu’à la garde, et je ne sentis pas de caisse intérieure.

Ce n’était pas de la toile, pas même du drap ; mon couteau y entrait comme dans du beurre ; et la moindre étoffe m’aurait toujours un peu résisté. Mais ce pouvait être un vide ; je sondai à plusieurs endroits, et partout je pénétrais sans effort ; c’était