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Ce fut avec une vive anxiété que je portai la main au plafond de la logette ; mes doigts tremblèrent tout à coup et reculèrent involontairement. Bonté divine ! encore un ballot de toile.

En étais-je bien sûr ? Je m’y étais déjà trompé lors de la caisse de velours. Avant de se désoler il fallait examiner de plus près.

Je fermai le poing et frappai la base du prétendu ballot. Quel son agréable me répondit ! c’était une caisse recouverte de son emballage. Un bloc de toile ou d’étoffe m’aurait donné un son mat, à peine sensible, tandis que cette nouvelle caisse résonnait comme si elle eût été vide.

Il devait cependant se trouver quelque chose ; elle n’aurait pas été là si elle n’avait rien contenu ; mais que pouvait-elle renfermer ?

Je la frappai plusieurs fois avec le manche de mon couteau, elle rendit toujours le même bruit : un son creux annonçant le vide.

« On aura peut-être oublié de la remplir ; de mieux en mieux : pensai-je. Dans tous les cas, c’est quelque chose de léger dont je me débarrasserai facilement. »

Mais à quoi bon ces conjectures ? Il valait mieux défoncer la boîte que de perdre son temps à deviner une énigme ; et en deux tours de main j’eus arraché la toile.

Je n’ai pas besoin de vous dire au moyen de quel