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Je fus aussitôt dans ma cabine ; où je me rappelais les avoir laissées. Effectivement, après avoir dérangé quelques pièces de drap, et tâtonné pendant quelques minutes, je me trouvai possesseur d’une planche étroite et solide qui me sembla remplir toutes les conditions voulues.

De nouveau à la besogne, j’amincis le bout de ma planchette, et l’introduisant avec un peu de peine, il est vrai, sous les planches qui formaient l’un des côtés de la caisse, je l’y enfonçai le plus possible en frappant dessus avec un morceau de bois.

Lorsqu’elle fut solidement ancrée, je pesai de toutes mes forces sur le bout qui était libre, et après de nombreuses secousses, j’eus la satisfaction d’entendre craquer les pointes qui se détachaient. Mes doigts prirent alors la place du levier, j’attirai la planche vers moi, et la brèche fut ouverte.

La planche voisine se détacha plus facilement ; il en résulta une ouverture bien assez large pour me permettre de vider la boîte de ce qu’elle pouvait contenir.

C’étaient des paquets oblongs, ayant la forme des pièces de toile ou de drap, mais bien plus légers, surtout plus élastiques, ils n’en sortiraient que plus facilement, et je n’aurais pas besoin de les défaire pour les ôter de la caisse.

Quant à m’assurer de leur nature, je n’en eus pas même la curiosité ; et il me serait impossible de