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qui voit ses attaques repoussées, je fis une nouvelle reconnaissance des lieux, afin de découvrir la meilleure route à suivre pour tourner la forteresse qui me défendait le passage.

J’étais toujours persuadé que c’était un ballot de toile qui se trouvait au-dessus de ma tête, et cette conviction m’empêchait de me diriger de ce côté-là ; il ne me restait plus qu’à choisir entre la droite et la gauche.

Cela ne m’avancerait pas d’un centimètre ; je n’en serais jamais qu’au même étage, et par conséquent tout aussi loin du but ; mais j’avais si peur de cet affreux ballot de toile !

Mon travail du jour n’était cependant pas tout à fait perdu ; en faisant sauter la paroi latérale de la caisse d’étoffe, j’avais trouvé, ainsi que je l’ai dit, un vide entre elle et cette grande boîte qui renfermait le piano, je pouvais y introduire le bras jusqu’au-dessus du coude, et cela me permettait de palper les colis qui se trouvaient dans les environs.

À droite et à gauche étaient deux caisses entièrement pareilles à celles que j’occupais, et qui devaient être remplies d’étoffes de laine, ce qui m’allait assez bien. J’étais habitué à l’effraction de ces sortes de colis ; j’avais trouvé la manière de les débarrasser de leur contenu, et cette besogne n’était pour moi qu’une bagatelle. Plût à Dieu que toute la