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que j’étais en train d’abattre, suivit la précédente ; et je pus continuer mon examen : la surface dont j’avais exploré une partie, s’étendait, à ma grande surprise, beaucoup plus loin que mes bras ne pouvaient atteindre, et cela dans tous les sens ; elle se dressait comme un mur, bien au delà des limites de la boîte où je me trouvais alors, et il m’était impossible de deviner où elle s’arrêtait.

Que ce fût un colis d’une dimension démesurée, j’en avais la certitude ; mais que pouvait-il contenir ? Je ne m’en doutais même pas. Était-ce du drap ? la caisse aurait été pareille aux autres : néanmoins ce n’était pas de la toile, et j’en étais bien aise.

J’introduisis mon couteau dans les fentes du sapin, et je sentis quelque chose qui ressemblait à du papier ; mais ce n’était qu’une enveloppe, car après avoir traversé l’emballage, la pointe de mon couteau s’arrêta sur un objet aussi poli que du marbre. J’appuyai avec force, et je compris que ce n’était pas de la pierre, mais un bois dur et très-lisse. Je donnai un coup violent pour y enfoncer ma lame : un bruit singulier me répondit, un son prolongé qui, cependant, ne m’apprenait pas quel objet cela pouvait être.

La seule chose à faire pour le savoir était d’ouvrir la caisse et d’en examiner le contenu.

Je suivis le procédé qui m’avait déjà servi, et coupai en travers l’une des planches dont cette