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À une époque déjà ancienne, le parlement britannique surimposa les navires, car ceux-ci, comme tout le reste, doivent payer leur existence. Ce qu’il y a de plus difficile en pareille occasion c’est toujours la proportionnalité de l’impôt. Il serait injuste d’exiger du propriétaire d’une barque la somme énorme que l’on demande à celui d’un vaisseau de deux mille tonnes. Ce serait absorber tout le bénéfice du premier, et faire échouer son embarcation avant de sortir du port. Comment faire pour résoudre le problème ? La solution paraît toute naturelle : il suffit, pour y arriver, de taxer chaque navire proportionnellement à son tonnage.

C’est ce que fit le parlement anglais. Mais une autre difficulté se présenta : comment établir la proportion voulue ? Après en avoir délibéré, on décréta que les navires seraient taxés d’après leurs dimensions. Mais le tonnage exprime le poids et non la masse des objets ; comment résoudre cette nouvelle difficulté ? En établissant le rapport du volume à la pesanteur, et en cherchant combien chaque navire contient de ces unités de volume représentant le poids du tonneau. C’était toujours, en fin de compte, substituer la mesure au poids, et prendre la capacité du navire pour base de la taxe, au lieu de la pesanteur du chargement.

Autre question découlant de la première : Par quel moyen établir les proportions relatives des navires