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elles ; mais ce choix était difficile, et d’une telle importance que je fus longtemps à me décider pour l’une ou pour l’autre de ces deux directions.



CHAPITRE LVI

Forme des navires


En suivant la verticale, j’aurais moins de besogne à faire, puisque la ligne droite est la plus courte. Une fois arrivé au sommet de la cargaison, je trouverais probablement un vide, je m’y introduirais et je gagnerais l’écoutille. C’était le chemin direct, le seul qui parût indiqué ; en effet, tout ce que me ferait gagner la voie horizontale serait entièrement perdu ; je franchirais ainsi toute l’épaisseur du navire, sans me rapprocher du pont qui se trouvait au-dessus de ma tête. Il fallait donc ne prendre cette direction que lorsque j’y serais forcé par un obstacle qui m’imposerait de faire un détour.

Malgré cette conclusion toute rationnelle, ce fut horizontalement que je me dirigeai tout d’abord ; j’y étais déterminé par trois motifs : le premier,