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la faim était partie avec le souvenir de mes douleurs.

Tout à coup je fus pris d’une soif violente ; je me souviens d’avoir fait un effort pour aller boire. Je parvins à sortir de la futaille, j’en ai la certitude ; mais je ne sais pas si j’ai bu ; à compter du moment où j’ai quitté mon travail, je ne me rappelle plus rien, si ce n’est que je tombai dans un état d’insensibilité voisin de la mort.



CHAPITRE XLIX

Nouveau danger


Pas un rêve ne troubla cette profonde léthargie qui dura quelques heures. Mais quand je revins à moi, je me trouvai sous l’influence d’une crainte indéfinissable ; j’éprouvais une sensation étrange ; comme si, lancé dans l’espace, j’avais flotté dans l’atmosphère, ou que je fusse tombé d’une étoile, et que, ne pouvant trouver un point d’appui, ma chute se continuât toujours. Cette hallucination,