Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/285

Cette page n’a pas encore été corrigée

toile, ces monceaux d’étoffe qui m’opposaient leur masse impénétrable, ou leurs plis moelleux, me répondaient affirmativement.

Il me restait la première caisse, où j’avais trouvé du drap, et celle où avaient été les biscuits. La partie supérieure en était encore intacte ; je ne savais pas ce qu’il y avait au dessus d’elles ; et cette ignorance me permettait d’espérer.

Je m’ouvris ces deux issues avec courage, mais sans être plus heureux : la première me fit trouver une caisse de drap, la seconde un ballot de toile.

« Seigneur ! m’avez-vous abandonné ? » m’écriai-je avec désespoir.



CHAPITRE XLVIII

Un torrent d’eau-de-vie


L’excès de fatigue avait amené le sommeil, je dormis longtemps, et me réveillai beaucoup plus fort que je ne l’avais été depuis quelques jours. Singulière chose ! maintenant qu’il n’y avait plus d’espoir, le courage m’était revenu. Il semblait qu’une