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CHAPITRE XLVII

Excelsior !


Ce fut encore la faim qui me tira de ma torpeur ; l’estomac réclamait sa nourriture quotidienne, il fallait lui obéir. J’aurais pu manger sans bouger de place, ayant mon biscuit avec moi ; mais la soif m’obligeait à retourner dans ma cabine. C’était là que se trouvait ma cave, s’il importait peu que je fusse ailleurs, soit pour manger, soit pour dormir, j’étais contraint pour boire d’aller retrouver mon tonneau.

Ce n’était pas une chose facile que de rentrer dans ma case ; il fallait déranger cette masse d’étoffe qui s’élevait comme un mur entre elle et moi. Je devais le faire avec soin pour ménager la place ; autrement je refoulais cette masse de laine dans la cabine, et je ne pouvais pas pénétrer jusqu’au fond.

Il me fallut beaucoup de temps pour gagner la futaille. Enfin j’y arrivai ; et lorsque ma soif fut