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tous mes efforts, il me fut impossible d’en arracher une seule pièce.

Je regrettais maintenant que ce ne fût pas une caisse de drap ; avec de la patience, j’aurais pu la vider et la franchir ; mais je ne pouvais rien contre ce bloc de toile, aussi dur que le marbre, qui ne se laissait ni entamer ni mouvoir ; la trancher avec mon couteau, c’était le travail de plus de huit jours, et mes provisions ne dureraient pas jusque-là.

Je restai quelque temps inactif, me demandant ce que j’allais faire. Mais les minutes étaient trop précieuses pour les employer à réfléchir ; l’action seule pouvait me sauver, et je fus bientôt remis à l’œuvre.

J’avais résolu de vider la seconde caisse de draperie, de la défoncer, et de voir ce qu’il y avait derrière elle.

La boîte était ouverte, il ne fallait qu’en retirer l’étoffe. Par malheur c’était le bout des pièces qui était tourné vers moi, et je crus un instant que j’échouerais dans mon entreprise. Néanmoins, à force de tirer, d’ébranler, de secouer ces rouleaux qui se présentaient de profil, je parvins à en arracher deux, et les autres suivirent plus facilement.

Comme dans la caisse précédente, je trouvai au fond de celle-ci des pièces plus volumineuses que les premières, et qui ne pouvaient plus sortir par le trou du couvercle. Pour m’éviter la peine d’agrandir