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même pour un rat, de pénétrer dans ma cellule ; je pouvais dormir tranquille. Le seul désavantage de ce bastion, était de me masquer la boîte où j’avais mon biscuit, et de m’empêcher d’y arriver facilement. Toutefois je m’en étais aperçu avant la complète érection du fort, et j’avais sorti de la caisse une quantité de biscuits suffisante pour vivre pendant quinze jours. Lorsqu’elle serait épuisée, je dérangerais ma pièce d’étoffe, et avant que les rats aient pu venir, je serais approvisionné pour la quinzaine suivante.

Il s’écoula deux heures avant que j’eusse terminé ces nouvelles dispositions ; car je mettais le plus grand soin à réparer mes murailles ; c’était une affaire sérieuse, non pas un jeu, que de se défendre contre un pareil ennemi.

Lorsque ma clôture fut aussi rassurante que possible, je me disposai à dormir, bien certain cette fois que ce serait pour un long somme.