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Aussitôt que je fus par terre, les rats s’enfuirent, tout effrayés de l’effet qu’ils avaient produit.

Enchanté de ce dénoûment, je fus quelques minutes sans pouvoir me l’expliquer ; mais bientôt mes idées s’éclaircirent, et je vis avec bonheur que toute la scène précédente n’avait été qu’un rêve. Il s’était dissipé sous l’impression de la chute qu’il me semblait avoir faite, et qui m’avait réveillé si à propos.

Cependant ma joie fut de très-courte durée : tout dans mon rêve n’était pas illusion ; des rats s’étaient promenés sur moi ; il y en avait encore dans ma cellule ; je les entendais courir, et avant que je pusse me lever, l’un d’eux me passa sur la figure.

Comment avaient-ils fait pour entrer ? Le mystère de leur apparition était une nouvelle cause de terreur. Avaient-ils repoussé la veste pour s’ouvrir un passage ? Non ; celle-ci était à sa place, telle que je l’y avais mise. Je la retirai pour en frapper autour de moi et chasser l’horrible engeance. À force de cris et de coups, j’y parvins comme la première fois ; mais je restai plus abattu que jamais, car je ne m’expliquais pas comment ils avaient pu entrer dans ma cellule, malgré mes précautions.

Je fus d’abord très-intrigué ; puis je finis par trouver le mot de l’énigme. Ce n’était pas par l’ouverture que fermait l’habit qu’ils avaient pénétré, c’était